Beaucoup de choses ont changé en l'espace d'un an. La pression concernant les obligations de retour au bureau reste modérément présente, les offres d'emploi sont désormais très claires sur les exigences en matière de travail au bureau, et les employés sont prêts à quitter leur emploi, soit directement, soit discrètement, si leur employeur ne répond pas à leurs attentes.

Les tendances telles que le « coffee badging » et le « polyworking » restent populaires, mais de nouvelles tendances apparaissent régulièrement. En 2024, nous avons vu émerger de nouvelles tendances telles que le mélange du travail et du social, appelé #WorkTok, le WFB (Work-From-Bed ; anciennement connu sous le nom de « sick day » ou jour de congé maladie), le « calendar blocking » (qui consiste à protéger son agenda avec de prétendues réunions) et le « workcation » (tracances).

Malgré les discours anecdotiques selon lesquels « tout le monde est de retour au bureau », nous avons appris que près d'un travailleur sur deux (49 %) travaille actuellement dans un format hybride, soit une hausse de 2 % par rapport à 2023, et que seulement 1 % travaille entièrement à distance, soit le même pourcentage qu'en 2023. Trois jours est toujours le nombre de jours au bureau le plus populaire pour les travailleurs hybrides, 45 % d'entre eux déclarant que c'est la fréquence à laquelle ils s'y rendent, bien que seulement 33 % déclarent que cela correspond à leurs préférences.

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Nouvelles tendances

Travailler depuis son lit

Blocage de calendrier

#WorkTok

La politique au travail

Où le travail rencontre les vacances

En 2024, les travailleurs ont continué à exprimer leurs opinions, leurs désirs et leurs exigences en ce qui concerne leur mode de travail. Avec près d'un travailleur sur trois (29 %) qui pense que son employeur lui demande de travailler depuis le bureau pour occuper un espace vide, 23 % qui déclarent que leur entreprise a modifié sa politique de travail à distance ou hybride au cours de l'année écoulée, et des niveaux de stress en hausse depuis 2023. Il n'est donc pas surprenant que près d'un travailleur sur cinq (19 %) soit à la recherche de nouvelles perspectives d'avenir.

Pour certains travailleurs, leur réticence à se rendre au bureau se résume à une question d'argent. Les coûts sont toujours beaucoup plus importants pour les employés les jours où ils se rendent au bureau par rapport à ceux où ils travaillent à distance. Les travailleurs hybrides déclarent dépenser en moyenne 22 euros par jour au bureau, contre 24 euros en 2023. Le coût du travail à domicile a augmenté, mais légèrement, pour atteindre 9 euros par jour, contre 8 euros par jour en 2023. C'est peut-être la raison pour laquelle 12 % des travailleurs à distance et hybrides ont déclaré que s'ils n'étaient plus autorisés à travailler à distance ou de manière hybride, ils s'attendraient à une augmentation de salaire pour compenser les coûts supplémentaires.

Une autre tendance qui se confirme est l'importance du soutien du supérieur hiérarchique, également appelé « manager MVP ». Cette année, les salariés ont déclaré qu'un manager compréhensif (90 %) était presque aussi important que la rémunération (94 %).

Nous avons également constaté que les travailleurs en ont fini avec les trajets domicile-travail. Environ 82 % d'entre eux font jusqu'à 45 minutes de trajet, et ce pour un aller. Plus d'un travailleur sur deux (56 %) a déclaré qu'il serait plus productif dans son travail s'il n'avait pas de trajet à faire, et 27 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles seraient plus disposées à se rendre au bureau si le trajet était plus court.

Alors que les employés ont traversé des difficultés au cours de l'année écoulée, les cadres ont jonglé avec le double fardeau de leur propre stress et du bien-être de leurs équipes. Le stress au travail a augmenté pour tous, mais encore plus pour les managers, dont le niveau de stress est supérieur de 8 % à celui des non-cadres.

Quant à ce qui les stresse, leurs inquiétudes sur leur lieu de travail ont fluctué depuis l'année dernière.

Les préoccupations des managers concernant la productivité de l'équipe ont augmenté depuis 2023. Cette année, 51 % des managers affirment que leurs équipes sont plus productives lorsqu'elles travaillent de manière hybride ou à distance, tandis que 29 % déclarent que leur lieu de travail ne fait pas de différence. L'année dernière, 47% des managers ont déclaré que leurs équipes à distance ou hybrides étaient plus productives, et 24 % d'entre eux ont déclaré que le lieu de travail n'avait pas d'impact.

Certaines préoccupations liées aux biais de proximité ont diminué depuis l'année dernière. Environ 38 % des managers d'employés distants et hybrides déclarent que leurs équipes ne bénéficient pas d'un retour d'information spontané ou informel, alors qu'ils étaient 49 % à partager ce sentiment en 2023.

Alors que de nombreux managers ont acquis plus d'expérience - et de soutien - dans la gestion des différents modes de travail, les préoccupations qu'ils ont au sujet des membres de leur équipe diffèrent selon le lieu de travail. Environ un manager sur quatre (25 %) se préoccupe surtout de l'engagement et de la solitude des membres de son équipe qui travaillent à distance, alors que sa principale préoccupation pour les travailleurs au bureau est le surmenage/l'épuisement professionnel (21 %).

Nous avons partagé le point de vue des employés, mais les conséquences pour les employeurs ne peuvent être ignorées. Nous savons que les employés veulent une meilleure compensation s'ils ne peuvent plus travailler de manière hybride ou à distance. Nous savons également que la rotation des effectifs, y compris les processus de recrutement et d'intégration des nouveaux employés, peut demander du temps et des investissements à l'entreprise. 39 % des salariés déclarent qu'il leur faut entre un et trois mois pour se familiariser avec leur travail, et ce après avoir été recrutés et embauchés.

Faire du bureau un lieu de travail attrayant semble devenir un défi de plus en plus important chaque année. Aujourd'hui, les salariés recherchent des avantages plus significatifs et des espaces physiques qui leur permettent de donner le meilleur d'eux-mêmes. En 2024, 93 % des travailleurs affirment encore qu'ils peuvent être convaincus d'aller au bureau si les bons avantages sont en place (en légère baisse par rapport aux 94 % de 2023).

Une part importante du travail au bureau consiste à collaborer en personne, généralement dans le cadre d'une réunion. Les réunions sont un élément essentiel de la plupart des fonctions professionnelles et il peut être difficile d'organiser des réunions efficaces et collaboratives lorsque tout le monde n'est pas dans la même pièce. L’équilibre s'est inversé pour les travailleurs français, qui ont presque autant de réunions en ligne ou hybrides (72 %) que de réunions en personne (78 %) chaque semaine.

Les problèmes liés aux réunions vont des difficultés techniques aux parties manquantes des conversations, qu'elles soient auditives ou visuelles. Plus de trois travailleurs sur quatre (80 %) ont déclaré avoir perdu du temps et commencé des réunions en retard en raison de difficultés techniques, et 75 % d'entre eux se sont heurtés à des problèmes audio. Comme 83 % des travailleurs affirment qu'une bonne technologie est un facteur de travail important (contre 76 % en 2023), la technologie choisie par les entreprises devient de plus en plus importante.

Il est important de comprendre que le bureau ne redeviendra probablement jamais une solution unique. Certaines tâches peuvent être exécutées plus efficacement à la maison qu'au bureau - c'est ce qu'on appelle le travail hybride basé sur les tâches. Des activités au bureau qui ont du sens ? Près de 3 travailleurs sur 4 (71 %) déclarent gérer les autres et 69 % des travailleurs déclarent rencontrer de nouvelles personnes.

Le travail hybride a permis le mouvement WFA (work from anywhere), mais la collaboration avec des employés répartis sur plusieurs fuseaux horaires peut poser des problèmes d'organisation. Plus de la moitié des employés (60 %) pensent qu'il est trop tôt pour commencer les réunions à 8 heures du matin ou avant. Nous avons également appris qu'un travailleur sur trois (33 %) bloque son calendrier, c'est-à-dire qu'il bloque du temps dans son calendrier pour le protéger des réunions.

Le discours culturel sur le travail est en train de changer. Les travailleurs ont commencé à remettre en question le concept de « ce qui a toujours été » et n'ont pas eu peur de partager leurs sentiments. En 2024, le #WorkTok a prospéré grâce à la popularité des TikToks liés au travail, et près d'un travailleur sur quatre (18 %) a publié des messages négatifs sur son travail ou son employeur sur les réseaux sociaux, 6 % d'entre eux déclarant avoir enregistré des conversations avec leur employeur.

Plus de 2 salariés sur 3 (67 %) pensent que leur employeur leur demande de travailler depuis le bureau parce que « c'est comme ça que ça s'est toujours fait ». Plus d'un travailleur sur deux (58 %) déclare que l'absence de progression de carrière est sa plus grande préoccupation sur le lieu de travail, et 58 % déclarent également ne pas avoir la flexibilité qu'ils souhaitent.

La résistance à la culture de l'hyperproductivité est un autre changement d'attitude : près d'un travailleur sur cinq (16 %) impose des limites plus strictes en ne répondant pas aux communications de l'entreprise en dehors des heures de travail. Environ 18 % attendent des promotions et des augmentations de salaire plus rapides, et 11 % adoptent une approche plus décontractée en matière de style et de présentation de soi.

Bien que la productivité des employés (88 %) soit conforme à celle de l'année dernière (89 %), les niveaux de stress sont en hausse. Lorsqu'on leur demande pourquoi ils se sentent désengagés dans leur travail, 34 % répondent qu'ils ne se sentent pas rémunérés à leur juste valeur, 30 % qu'ils ne se sentent pas valorisés et 21 % qu'ils se sentent épuisés.

Les préjugés liés à la proximité demeurent une préoccupation sur le lieu de travail. En 2024, 50 % des individus interrogés ont déclaré qu'ils étaient plus susceptibles de demander l'avis de collègues avec lesquels ils travaillent sur place que de ceux qui travaillent à distance, contre 47 % l'année dernière. Environ 42 % des salariés pensent que les managers considèrent ceux qui travaillent au bureau comme plus investis et plus dignes de confiance, soit une légère augmentation par rapport à l'année dernière (41 %).

L'exploration des tendances nous conduit inévitablement aux technologies émergentes qui infusent le lieu de travail, de l'IA à la réalité augmentée (RA) en passant par la réalité virtuelle (RV). Environ un travailleur français sur deux (49 %) a utilisé un outil d'IA pour l'aider dans son travail, 19 % d'entre eux déclarant l'utiliser quotidiennement.

L'intérêt pour les technologies de téléprésence et de RA/RV sur le lieu de travail a augmenté depuis 2023, 22 % déclarant être intéressés par ces technologies au travail, contre 15 % l'année dernière.

Parallèlement, les outils de surveillance des employés sont devenus une préoccupation croissante en matière de protection de la vie privée. Plus d'un salarié sur quatre (26 %) a déclaré que son employeur avait ajouté ou augmenté l'utilisation de logiciels de suivi des employés en 2024. Par ailleurs, 82 % des salariés pensent que les employeurs devraient être légalement tenus de divulguer l'utilisation de ces outils.

Le concept de la semaine de travail de quatre jours reste populaire auprès des travailleurs français. À la question de savoir ce qui serait le plus attrayant pour un employeur potentiel, 39 % ont répondu une semaine de travail de quatre jours - juste devant des horaires de travail flexibles (36 %).

Owl Labs a interrogé 2 000 travailleurs à temps plein en France, âgés de 18 ans et plus, dans des entreprises de plus de 2 employés. Les données de cette enquête ont été collectées en juillet 2024.

A propos d’Owl Labs

Owl Labs est une entreprise de technologies collaboratives qui rendent les réunions plus inclusives et immersives grâce à des équipements vidéo intelligents et immersifs à 360 degrés. Conçu pour les entreprises et les institutions d’enseignement, Owl Labs se consacre à optimiser le travail des équipes hybrides et distantes grâce à sa technologie primée et à sa gamme de produits performants. Le produit phare de l'entreprise, le Meeting Owl Pro, a été désigné comme l'une des meilleures inventions du magazine TIME et comprend une caméra, un microphone et un haut-parleur à 360 degrés compatibles avec le Wi-Fi et dotés d'une technologie d'intelligence artificielle exclusive. Owl Labs a levé 47 millions de dollars de financement et est installée à Boston, avec des employés à travers le monde travaillant à distance et en mode hybride. Pour en savoir plus sur Owl Labs, visitez le site www.owllabs.fr.